Adel Samara
Les derniers mois ont porté une nouvelle vague et une nouvelle forme de lutte crée par les jeunes palestiniens. De nombreux programmes télévisés, discours, nouvelles, se sont concentrés sur cet évènement. Dans les lignes qui suivent, je vais me concentrer sur certains points propres à cet évènement :
Premièrement : Qui sont les nouveaux résistants ? Certains parmi eux sont indépendants et d’autres font parties d’organisations résistantes. Même parmi ceux qui ne sont pas des membres directs d’organisations résistantes, ils sont tout de même influencés par l’héritage des nouveaux et des anciens membres d’organisation résistante. Ceci a été mon analyse depuis le début du dernier soulèvement. Je l’ai écris et mentionné dans mon dernier entretien avec la chaine Al Mayadin. Je me suis même aventuré à dire, que nous n’étions pas prêt pour une grande Intifada et ce qui a lieu aujourd’hui est une guerre de position et non une guerre frontale (Gramsci).
Certains intellectuels et certains analystes soutiennent que c’est un soulèvement spontané et indépendant de la résistance des organisations. Ceux qui sont contre les organisations sont en effet contre le principe de résistance. Il existe de nombreux intellectuels que je nomme les intellectuels de la 6 ème Brigade (ISB) qui sont contre, depuis longtemps tout organisation armée, menés par un agenda caché qui est la promotion de ce qu’il nomme : La résistance populaire pacifique. Ce sont les bénéficiaires de la normalisation avec l’entité ashkénaze sioniste (ZAR), de la rente des donneurs payée pour le prix de notre Patrie dans le procès de ce que je nomme la « Paix pour le Capital », les ONG qui cherchent à « ONGISER » notre lutte. Ils se concentrent sur les organisations et s’acharnent sur leurs défauts pour tromper les masses et les maintenir loin des organisations et leurs discours. Pour cela ils considèrent la gauche comme « staliniste » – je désapprouve ce terme mis en place par les trotskystes- et ils considèrent la droite des Salafistes.
Deuxièmement : Qui encourage mais ne contribue pas au soulèvement ?
Plusieurs médias encouragent les palestiniens à une troisième Intifada. Plusieurs analystes font de même. Ces personnes ont de bonnes raisons.
Mais ma question est : quelle est le sens d’une lutte palestinienne isolée contre l’entité sioniste ashkénaze (ZAR) ?
. Cela veut-il dire que les autres arabes considèrent que le conflit est seulement entre les palestiniens et sionistes et que donc cela n’est pas un conflit entre Arabes et Sionistes ?
.Est-ce que ces Arabes ont intériorisé la défaite et donc laisse tomber la lutte ?
Le meilleur exemple est le Ministre des Affaires étrangères de Bahreïn qui condamne directement l’opération contre les colons de l’entité ashkénaze sioniste (ZAR).
.Est-ce que ces Arabes essayent de rééduquer les masses arabes à la question palestinienne et la réduise à une affaire privée des Palestiniens? Il en est de même pour la plupart des pays musulmans qui sont satisfaits de nous offrir quelques émotions et quelques larmes devant la télévision.
Ceux là même, veulent notre victoire mais sans participation à nos côtés. La guerre sioniste brutale contre Gaza a été la preuve tangible montrant dans quelle mesure ces Arabes et les musulmans ont internalisé la Défaite.
Troisièmement: la forme pratique d’Intifada: Selon un équilibre des pouvoirs à l’échelle globale, nationale et locale? Je pense que la guerre frontale isolée du côté palestinien est une aventure. La lutte doit assumer de multiples formes, sociales, militaires, économiques, politiques et culturelles.
La guerre ouverte et frontale coûtera au peuple énormément et pourrait conduire à une certaine forme de longue quiétude. Mais certaines actions entre temps comme un large boycott, la lutte anti normalisation … etc. garderont vivante la cause et n’achèveront pas les masses dans l’usure. En bref, cela doit être une
stratégie sur deux piliers:
• Une reconstruction du pays, à savoir déraciner la corruption, la normalisation, adopter le Développement par la Protection populaire DPR, boycotter le ZAR, et cesser de dépendre d’une rente empoisonnée … etc.
• Pratiquer la lutte armée sur une guerre de position
Quatrièmement: Le destin de l’Intifada
Il est important de revenir à l’expérience de la première Intifada, de la lutte populaire qui a remplacé la lutte de l’élite. Alors qu’elle était une nouvelle contribution à la lutte contre le colonialisme, celle ci a en faite été trahi de deux manières
• Au niveau palestinien, trahi par les Accords d’Oslo
• Au niveau arabe, trahi par les Etats arabes « Qutriay » (collaborateurs avec les sionistes) qui ont réussit à bloquer son extension aux masses.
• La même chose pour la deuxième Intifada. C’ est pourquoi, nous devons être conscients du sort du soulèvement actuel de la lutte afin de ne pas être encore une fois trahi.
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Translated from English by Garden of knowledge Malta Association translators team.